Peu de temps après, le savant projeta ses résultats chez Marey à l'aide d'une sorte de phénakistiscope à projection et à Paris devant le Tout-Paris des Lettres et des Arts dont Zola, Detaille, Steinheil et Dumas fils. Cette représentation eut un retentissement mondial car il s'agissait en effet de la première projection publique, non plus de poses successives, mais d'images animées reproduisant l'exact mouvement des choses enregistrées.

Les premiers appareils chronophotographiques : A la suite ce cette expérience Marey construit une série d'appareils qui eurent pour avantage (économique et technique) d'utiliser un seul objectif. Son premier model fut le fusil photographique (1882) ou les images photographiques s'inscrivent successivement sur un disque semblable au phénakistiscope. La même année, il poursuit ses recherches et crée le chronophotographe à plaque fixe ou les différentes photos sont imprimées sur une même plaque, dont voici quelques représentations. Enfin, en 1890, il invente le chronophotographe à pellicule qui utilise un support souple défilant de façon intermittente.

Les difficultés liées à la projection : Ce système de prise de vue a pourtant un défaut, la bande n'est pas perforée et du même coup elle n'assure pas l'équidistance des images ce qui rendait la projection impossible. " Je fis passer mes bandes de pellicules transparentes dans un chronophotographe projecteur. J'obtenais avec de très nombreuses images partielles des projections très nettes, mais le mouvement était assez compliqué et l'appareil assez bruyant.